Waris Dirie est née en 1965 dans une tribu nomade de Somalie dans la région de Gaal Kacyo. Excisée à l’âge de trois ans, comme le veut la tradition, elle n’a que neuf ans lorsqu’elle s’enfuit du camp où vivent sa famille, pour échapper à un mariage arrangé.
Après plusieurs jours d’errance dans le désert, elle rejoint Mogadiscio (capitale de la Somalie) où l’ambassadeur de Somalie à Londres, l’embauche comme bonne à tout faire. Elle y travaillera six ans comme une esclave, totalement coupée du monde extérieur.
Le renversement du gouvernement somalien force l’ambassadeur et sa famille à repartir en Somalie. Waris se retrouve seule à Londres, ne parlant pas anglais. Marilyn, une jeune femme délurée et généreuse va lui venir en aide.
Après quelques mois de travail dans un resto-rapide et logeant dans une YMCA, elle est repérée par le photographe Terence Donovan qui la fait poser pour la couverture du calendrier « Pirelli » en 1987. Dès lors, une carrière internationale de top model commence.
Au milieu des années 1990, lors d’une entrevue pour le magazine Marie Claire, elle témoigne de son excision et des mutilations sexuelles subies encore par des millions de fillettes en Afrique. Elle est alors contactée par le Fonds des Nations unies pour la population et devient « ambassadrice de bonne volonté » de l’ONU contre les mutilations génitales féminines. Elle a toutefois abandonné ces fonctions depuis 2003, préférant continuer son action au travers de sa fondation.
Le film Fleur du désert, de Sherry Hormann, a été tourné d’après sa biographie.
En 2005, elle est naturalisée autrichienne et le 12 juillet 2007, elle a été élevée au titre de chevalier de la Légion d’honneur pour son travail humanitaire par Nicolas Sarkozy. Elle habite à Gdansk en Pologne.
Elle est aussi membre d’honneur du Club de Budapest.